[RP] La Septième Porte

Jara



Il y avait des lapins.

"Cours !!"
°C'était stupide. Sa soeur courrait déjà, mais le lapin allait les rattraper et les dévorer°
*toc toc toc toc toc*
-"SORTEZ ! il y a le feu !!"
*Les lapins disparaissent et Jara se reveille brusquement*
*toc toc toc toc toc*
-"Il y a le feu sortez tous !"
°Les enfants !°
*Jara se précipite dans la chambre des enfants, et les secoue pour les réveiller*
-"Vite il faut sortir ! il y a le feu !"
-"Hein ? Maman ?.."
*toc toc toc toc toc*
-"Vite dépéchez vous !"
*Les enfants se levent en sautant au bas du lit et courent vers l'entrée*
*Jara sort sur le seuil et découvre deux grandes personnes encapuchonées dans un manteau pourpre, le visage couvert par un foulard de la même couleur, ses enfants allongés par terre*
-"QU EST CE QUE..."
*Ressent une piqûre au cou* *perd instantanément connaissance*

Il y a quelques dizaines de minutes, Krido se trouvait encore à l'auberge de Ziemia à jouer aux dés. Depuis, le village avait été attaqué par un groupe d'individus et Krido se retrouva cloitré dans le temple de Douar avec le reste des habitants. Sa mise en scène pour se faire passer pour un enfant l'avait-elle aidé ? Il n'en était pas sûr vu qu'il se retrouvait lui aussi pris au piège.

Le temple de Douar était rempli des habitants du village ainsi que des voyageurs de passage. Les gardes et les aventuriers les plus aguerris avaient été neutralisés. Une grande partie des gens présents dans le temple étaient encore sous l'effet de la drogue tranquillisante des assaillants.

°Que veulent-ils donc faire de nous ? Surement rien de bon. Je dois trouver un moyen de me sortir de là°

"Excusez-moi, braves gens de Ziemia ! Oyé ! Oyé !"
Les regards se tournèrent vers l'halfelin.
"Je me présente, Krido ménestrel itinérant, jongleur, acrobate, chanteur, musicien, interprète et poète... pour vous servir !"
*murmures dans la salle*
"Croyez bien que je suis attristé pour vos amis dans le coma,
Mais je ne compte pas pourrir ici bas.
L'un de vous aurait-il une idée,
Connaitrait un moyen ou un passage dérobé
Pour me, heu... nous permettre de nous échapper
Avant le retour de nos hôtes un chouilla énervés ?"
- "Qu'est-ce qu'il dit ce con ?", demanda une voix dans l'assistance.
- "Ta gueule le nabot, c'est pas le moment pour faire le mariole !", cria un homme.

°Bon ben puisque c'est comme ça...°

Soudain, Krido remarqua une personne s'affairant près de la porte d'entrée du temple. Il s'agissait d'Erez, une personne intéressante rencontrée la veille à l'auberge. Il alla donc l'aborder afin de voir si elle allait pouvoir l'aider à sortir de ce temple.

Achémix sorti par la fenêtre et commença à courir vers la forêt. A peine à l’orée, s’assurant que personne ne le suivait, il s’arrêta pour reprendre son souffle. Décidément, ce n’était plus de son age ce genre de choses. Partagé entre l’envie de fuir et la curiosité de la situation, il s’assit sur un tronc coupé pour réfléchir.

°Qu’est ce que c’était que ce bordel ? Enfants pleurants, gens allongés, probablement évanouis °.

Il se demanda d’abord si ça n’était pas le dernier gaz qu’il avait essayé de créer comme somnifère et qui s’était répandu. Puis il repensa aux capuchonnés. Grands, forcément vu sa taille… plus c’est grand, plus c’est con de toute manière, ils n’avaient même pas lu les panneaux de préventions devant la maison. Crétins !
Quelque chose de louche se passait au village. Louche et dangereux, comme le prouvait les faits. Parmi ses affaires emportées à la va-vite, il chercha sa lentille longue distance et observa le village.

Les capuchonnés emmenaient la population dans le temple.
°Pourquoi ? Allez non, ce n’était pas ses affaires ! Rien à faire de tous ces débiles, qu’ils se débrouillent un peu…°
Puis, une silhouette retint son attention, car elle ne se situait pas à proprement parlé sur le sol, mais sur un toit. Portant un long manteau, il devait être le superviseur de tout ce merdier. La capture de l’auberge fait toujours un bon QG pour ce genre de situation…
*long soupir*
°encore une fois, le vieux Achémix va régler les problèmes, sauf que ceux la paraissent un tantinet plus compliqués…°.
Il commença à réfléchir à un plan...

Une fois de plus, une fois de trop, Erez leva son verre et le vida d'une traite.

° Le village est pourri, les femmes sont moches, la nourriture minable, mais il pourraient au moins faire un alcool buvable ! °

Il n'avait jamais vraiment réussi à savoir ou se situaient ses limites et celles des autres après quelques verres.

«  Dis moi tavernier, est-ce que t'as autre chose à boire que cette pisse de chat ? Ou au moins une boisson qui ferait passer cette odeur qui règne dans ton auberge... Parce qu'honnêtement, ça sent le taureau ici ! »

Le reste de la salle lui lança un regard comme eux seuls le pouvaient, le regard des gens qui ont passés une journée entière sous terre à miner pour un salaire de misère, indiquant clairement qu'ils n'allaient pas supporter longtemps son humour plutôt douteux.

° Mais ils ont quoi à me regarder comme ça les allergiques au bain la ? °

«  J'ai dit : CA SENT LE TAUREAU ICI ! » 

Quelques grognements se firent plus sonores.
Erez reprit sa tirade :

«  Dites donc, l'eau elle sert aussi à se laver hein ! PARCE QUE CLAIREMENT CA SENT LE... »

* s'effondre sur le sol *

Erez rouvrit les yeux, une douleur sourde à l'arrière de la tête.

° Pourquoi tout le monde est à l'envers ? °

Autour de lui, quelques un des plus costauds des mineurs s'étaient réunis, bien décidés après l'avoir attaché par les pieds une des poutres de l'auberge à le passer à tabac. Erez remarqua que le plus costaud portait à la ceinture un nerf de bœuf qui avait du servir à l'assommer quelques minutes auparavant. Culminant à la même hauteur que la ceinture se trouvait un halfelin, l'air intrigué par la scène qui venait de se dérouler juste devant lui.

«  Salut nabot, qu'est-ce que tu fiches chez ces ploucs ? »

Alors que le halfelin s'avançait pour s'apprêter à lui répondre à coup de vers ou de pieds, une voix se fit entendre au dehors de l'auberge.

«  Au feu, au feu, sortez tous !! »

La position dans laquelle les mineurs l'avaient placé, saucissonné en plein milieu de la pièce lui permettait d'avoir une bonne vue du seuil de la porte. Et pendant que les mineurs s'affairaient à tous sortir de l'auberge, il les vit tous tomber un par un.
La salle était vide, et il ne restait plus qu'Erez au milieu pendu par les pieds.

° Bon, bon, bon... Avec un peu de chance ils vont m'oublier la et ça va bien aller °

Une silhouette encapuchonnée rentra dans l'auberge à pas lourds et s'approcha de lui.

«  Regardez, ils nous avaient préparés un cadeau !! »

Erez, qui avait commencé à se rendre compte de l'envergure des événements entrain de prendre place, dit la chose qui lui semblait alors la plus pragmatique au mystérieux homme.

« Vous faites ce que vous voulez avec ces villageois la, mais fichez moi la paix, et s'il vous plait ne me tapez pas dans la tê... »

* ressent une douleur intense derrière la tête*
* s'évanouit *

Le jour n’aller pas tarder à se lever.
Aenor avait quitté son petit campement pour observer l’activité nocturne de la ville. Bien qu’il aurait dû se reposer pour son prochain travail, sa curiosité l’avait emporté. Les morts peuvent attendre.
La ville semblait avoir subi l’attaque d’un groupe d’hommes encapuchonnés. Restait encore à savoir si leur intention était réellement néfaste. La vie des villageois ne semblait pas en danger pour l’instant, les bandits les avaient seulement transportés dans un temple. Il avait parcouru quelques rues pour repérer le terrain mais il n’était pas à l’aise. En pleine nature il était facilement aussi silencieux que son ombre et aussi rapide qu’un félin, mais il n’était pas habitué aux étendues vides et artificielles de la ville.
Caché sur les poutres apparentes d’un bâtiment, il observait la ville désormais calme. Il avait aperçu un homme sur un toit et deux autres vigies dans une tour. Il allait devoir faire très attention.
° Voyons ce temple °
Les portes de l’édifice divin était gardées par quatre gardes, et d’autres patrouillaient autour constamment. Aucune chance de rentrer furtivement dans le temple. Perché sous l'ombre de la chaume, il patienta tel un chasseur observant sa proie, attendant l'ouverture qui lui permettrait de s'infiltrer.

Habillé d’un grand manteau noir, l’homme avait le regard sérieux, comme s’il avait vu la mort. Il portait un arc à son dos et une épée à sa ceinture. Quelque chose brillait autour de son cou. C’était un médaillon.

Mannfred rentra dans l'auberge.

° Je ne sais pas ce qu’ils cuisinent ici. Mais même les rats n’en mangerai pas à l’odeur. °

« Bonjour aventurier, qu’est que ce sera pour vous ?
« Je suis fatigué et je suis affamé. Je voudrais un repas et une chambre pour la nuit. »
« Asseyez-vous à la table au fond, je vous apporte le nécessaire. »

Mannfred alla s’assoir à la table. La table était aussi propre que le reste de l’auberge.

° Je crois que je vais passer une bonne nuit si les lits sont au même niveau. °

Le tavernier apporta à la table une clef, une assiette contenant ce qu’on aurait pu dire, les restes du repas d'un troll.

« Tenez, c’est la chambre en haut, au fond à droite »

Dans cette auberge, il y avait deux individus différents : un halfelin et un humain venant probablement d’une ville aisée. Mannfred laissa son assiette sans la manger et parti se coucher. C’était une petite chambre avec une table de chevet et un lit. Par chance, elle était propre, enfin, c’est-à-dire habitable. Il s’allongea et s’endormi.

Les heures passèrent. Il entendit du bruit venant de la salle principale ce qui le réveilla. Il faut dire qu’il n’avait pas beaucoup mangé. Un homme qui avait un peu trop bu, meuglait. Puis plus rien. Peu après, au dehors de l’auberge, il entendit « au feu, au feu ». Cela ne sentait pourtant rien à part le rat crevé. Il descendit à toute allure. Dans l’escalier, il se prit le pied dans une planche mal cloué. Et tomba sur le sol. Le bruit était camouflé par l’enfant qui pleurait.

° Auberge de merde, je ne sais pas ce qui me retient de la bruler celle-là… C’est peut-être déjà fait d’ailleurs… Faudra que je pense à les payer °

Il releva la tête et vit un homme attaché à un poteau. Et les hommes de la taverne effondrés au sol dehors. Il se releva et monta dans sa chambre ouvrit la fenêtre de derrière et se faufila discrètement sur le toit. Il put voir toute la manigance. Il suivit les brigands par les toits, arrivant devant un temple où ils enfermaient les habitants du village.

Erez était en train d'examiner le mécanisme de la porte du temple lorsque Krido s'approcha de lui. L'halfelin avançait d'un pas décontracté en sifflotant comme si il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Il portait un ensemble de voyage tout à fait banal hormis sa cape qui possédait une face grise et une face composée d'un mélange voyant de plusieurs couleurs. Erez pu apercevoir une épée (un poignard ? ou alors était-ce un coupe-papier ?) pendre à la ceinture de ce petit personnage.

- "Salutations compagnon d'infortune !
- Hum ? Salut...
- Je me présente, Krido ménestrel itinérant, jongleur...
- Ça va j'ai entendu !"

Erez sorti deux fines tiges métalliques de sous son manteau et les inséra dans la serrure de la porte.
- "Village de merde.", grogna-t-il.

- "Voyez-vous, mon ami,
Je ressens le besoin urgent de sortir d'ici.
- Comme pas mal de monde.
- L'auditoire ne semble pas prompt à l'action.
Mais vous, vous semblez doué de plus de raison."

Le roublard semblait contrarié par la serrure, l'halfelin ou alors les deux.

- "Voila pourquoi je vous propose un marché :
Vous nous ouvrez cette porte grâce à vos talents en crochetage,
Puis je nous débarrasse de nos éventuel geôliers.
Nous pourrons alors prendre le large et le tour sera joué !
- J'ai compté 4 gardes. Si ça te chante de te faire étriper c'est ton affaire.
- N'ayez crainte, pour ce genre d'affaire je sais y faire."

Erez, s'activant toujours sur la serrure, esquissa un sourire.

- "Vous savez comment vous y prendre au moins ?", interrogea Krido.
*CLIK*
- "T'en as d'autre des comme ça ?
- Fantastique !
Je propose de ne pas avertir les autres prisonniers.
Ils sont bruyants et feraient tout capoter.
- C'est surtout qu'ils puent à 20 mètres.
- Certe... Bref, à mon tour d'entrer en scène !"

Krido frappa rapidement deux fois dans ses mains et un petit violon (adapté à l'halfelin) apparu. Il s'en saisit, entrebâilla légèrement la porte et commença à jouer.

Une fois son plan établi, Achémix s’aperçu que les étoiles disparaissaient et que le ciel changeait.
°Super, l’aube arrive, tout mon plan d’infiltration ne sert à rien. De toute manière je suis nul en infiltration. °

Il se dirigea vers sa maison et entreprit une inspection vite terminée. Les salopards avaient tout saccagés, surement pour se venger. Ils étaient même allé jusqu'à écraser ses plantes. Heureusement, il pourrait reconstruire, rien n’avait vraiment brulé excepté son entrée. Il troqua son pyjama pour un habit forestier et parti en direction de l’auberge.

°Aucune patrouille ? Mais que se passait-il donc dans cette ville de débiles ? Même les assaillants sont aussi cons que ces culs-terreux ?… mais pas sales, ce n’étaient donc pas des gobelins ou autre dégénérés assoiffés de sang.° Personne n’avait l’air d’avoir été tué. L’auberge enfin en vue, il repéra un mouvement sur les toits. Quelqu’un se déplaçait ! Sans doute cette silhouette que le gnome avait aperçue de loin. Il le suivi. Vu la façon dont il se mouvait, il ne devait pas être habitué à ce genre d’acrobatie, il avait même réussi à se prendre les pieds dans son manteau, ce débile. Si c’était le chef, pas étonnant que les capuchonnés soient pareils…cela dit, il avait plutôt l’air de vouloir passer inaperçu qu’autre chose vu son attitude lorsqu’il arriva près du temple. Dans les tours de guet, Achémix aperçu des silhouettes. Au coin d’une maison, Il prit sa longue vue car sa vision s’estompait petit à petit en fonction de son âge.

A la lueur du jour, il entraperçu l'espace d'un instant un visage mince assez élimé, un nez pointu, des yeux brillants, ainsi qu'une mèche de cheveux blond dépassant de la capuche
*murmurant* "Qu’est c’que c’est qu’ce merdier?". °Que foutaient des elfes ici ?°
Entendant un bruit qui se rapprochait, il rangea à toute vitesse sa longue vue.
*murmurant,faisant un tour sur lui-même, cherchant du regard* "Merde merde merde, viiiiiite!" . °Un tonneau ! Hop !°

Il sentit des pas se rapprocher, puis le dépasser. Il profita d’être dans le tonneau pour faire l’inventaire de son sac : une longue vue, une dague, une carte de la forêt °super utile en ville°, une fronde, deux culottes °…° une fiole explosive ainsi qu’une fiole de gaz nauséabond, digne du pet d’un troll.
°Génial...°.
Il n’avait même pas son épée longue, la « mission » s’annonçait bien…

Les pas se raprochèrent à nouveau du tonneau d'Achémix, et s'arretèrent tout près.

*BIMM* fit le tonneau en se renversant.
Les trois cultises de la patrouille, commencèrent de le faire rouler en direction du temple, sans un mot.
Deux d'entre eux portaient une épée longue à la ceinture, le troisième se contentant d'une rapière.
Alors que le vieil alchimiste se retenait de son mieux pour ne pas gémir ni vomir, alors que sa tête lui tournait et que ses articulations lui faisaient un mal de chien, le tonneau s'arrêta brusquement.

*Le tonneau est maintenant devant le temple de Douar, avec les quatres gardes et les trois patrouilleurs.*
*Le patrouilleur à la rapière rentre dans le bâtiment voisin, puis ressort la tête en sifflant ses collègues.*
*Les deux autres patrouilleurs accourent*
*Les trois patrouilleurs disparaissent dans le bâtiment*

*...*

*...*

*Sortent cinq personnes : un nouveau cultise, portant à la ceinture une cerpe suivi du patrouilleur à la rapière, lui même suivi par les deux autres patrouilleurs qui tiennent une femme baillonée, le visage boursouflée par les coups et les mains attachées dans le dos*
*Tous viennent se placer à coté du tonneau, devant l'entrée du temple*

-"OYEZ ! OYEZ !" cria le nouveau cultiste, apparemment tourné vers un public invisible qui se situerait tout autour de l'entrée du temple.
"Nous savons que deux personnes se trouvent sur les toits de la ville." fit il avec une voix forte mais calme.

"Rendez-vous immédiatement ! Dans le cas contraire, je couperai un membre de la femme que voici dans une minute, puis un autre à chaque minute qui s'écoulera..."
*La femme pousse un cri d'épouvante, en grande partie absorbé par son baillon alors qu'elle se débat en vain*

"Il ne vous sera fait aucun mal. Aussi, en gage de ma bonne foi, moi Duzoa, je vais libérer le vieux fou de la ville qui s'est réfugié dans ce tonn..."

Il s'interrompit soudainement, car la porte du temple venait de s'ouvrir sur un halfelin jouant du violon.

Le pauvre vieil alchimiste avait le cœur retourné. Il était à deux doigts de dégobiller dans le tonneau

« OYEZ ! OYEZ ! » Entendit-il, la voix provenait d'à coté du tonneau.

°Mais à qui parle ce crétin°

« Nous savons que deux personnes se trouvent sur les toits de la ville ».

°Bon au moins ne s’était-il pas rendu compte de ma présence dans le tonneau°.

« […] libérer le vieux fou de la ville qui s’est réfugié dans ce tonn… »

°Ah ca, c’est pas bon°.

*entendant du violon, petit moment de surprise*
°Shael vuk, faut vraiment que je sorte de ce tonneau°

*jetant un regard à ses fioles, soupirant*
°bon…°

° C’est donc ici qu’ils gardent les villageois. °

* soupir *

° Rassembler tous ces gens dans un temple sans les tuer... ça ressemble encore à une merde de rituel nécromant. Ils n’ont pas fini de m’emmerder ces zouaves °

° Et les tours de guet que j’ai vu, elles ne servent à rien. Si ça se trouve, ceux qui doivent surveiller la ville et bah, ils étaient en train de picoler sur leur tas de cailloux ... les gardes c’est tous les mêmes : quand il ne boivent pas, ils dorment. Je m’étais arrêté dans cette bourgade pour me reposer de la chasse... saletés squelettes j’avais bien failli y passer°

Il explora les environs. Plusieurs patrouilles trainaient dans la ville formant des cercles autour du temple. Elles suveillaient les petites ruelles en passant et les toits en regardant en l'air. Les toits était surveillé par les gardes sur les tours de guet. Le village était majoritairement fait d’habitation minière. Plusieurs gardes étaient installés autour du temple. En face, une habitation qui ressemblait à celle d'un représentant était mieux gardée que le reste. Elle était rapidement visible. C'était la seule maison relativement propre et sur deux étages. En se déplaçant sur la maison de derrière celle du maire, les tuiles se cassèrent, ses deux pieds passèrent à travers le toit. Il s’accrocha de justesse à une poutre. Son arc tomba par terre. Il réussit à remonter tant bien que mal.

° Et merde, village à la con°

A cause du bruit, un garde fut alerté. Et se déplaça pour voir la scène. Il vit un arc au sol et regarda en l’air. Il vit un trou dans le toit et le bout du pied de Mannfred.

« Hey, il est sur ce toit ! Entourez la maison !»

Pendant que le garde ramassait l’arc, Mannfred attrapa deux trois tuiles mal fixées et les lâcha sur le garde. Il s’effondra.

Un garde, cria : « Dépêchez-vous il s’échappe ».

Le toit était à trois mètre du sol. Mannfred s’agrippa à la poutre et descendit du toit, il atterit dans une chambre. Il recupéra son arc et prit son épée à la main.

Il entendit un des disciples parler : «Oyez, Oyez ...».

Aenor attendait sur sa poutre. A plus d’une cinquantaine de mètres du temple, il avait tendu son arc et encoché une flèche. A l’affut du moindre mouvement, il sentit une agitation dans la ville déserte. Il aperçut une patrouille s’approchant vers le temple, deux de ses membres poussaient un tonneau. Arrivés devant les portes, les membres du groupe d’encapuchonné se séparèrent et disparurent dans un bâtiment proche. Peu de temps après ils ressortirent, avec une femme bâillonnée.
° Ca va commencer °
Il banda son arc et visa un des gardes empoignant la femme. Un nouveau venu visiblement plus important pris la parole face à la ville.
« [...] je couperai un membre de la femme que voici […] »
° Au moins je sais maintenant qu’ils sont malfaisants °
Apparemment, on l’avait repéré, lui et un autre individu. Peut-être pourrait-il compter sur lui dans un avenir proche. Aucune chance qu’il se rende mais il ne pouvait pas laisser cette pauvre femme entre leurs mains. Il devait attendre une opportunité lui permettant d’agir. Il dessina mentalement son parcours d’action.
Les portes du temple s’ouvrirent et les gardes se retournèrent visiblement étonné.
° C’est parti ! °
Aenor atterri sur les pavés de la rue et s’élança à toute vitesse vers l’édifice. Déjà loin derrière lui son arc tomba sur le sol.

Quand Krido ouvrit la porte du temple, il s’attendait à passer inaperçu. A la place, il fut le centre d’attention de toute la place. Il fit ce qu’il savait faire de mieux : il improvisa.

- "Madame..."
*s'incline en direction de la femme*
- "Messieurs..."
*esquisse un rapide salut de la tête*
- "Je me présente, Krido ménestrel…
- Abrège !", ordonna une voix derrière lui.

Krido sembla bouder puis il commença à jouer l’une ses compositions « Sonate pour un édredon en do mineur ». C'est après quelques notes seulement que...

*KABOUM*

Le tonneau à proximité des 5 individus explosa. La fumée dégagée par l'explosion lui boucha la vue quelques instants. Le tonneau semblait s'être volatilisé, tout comme la jeune femme. Les deux hommes qui la tenaient gisaient maintenant au sol. Le dénommé Duzoa ne semblait pas l'avoir remarqué dans la confusion. Lui et son acolyte, portant une rapière, essayaient de comprendre ce qu'il venait de se passer.

- "Oh putain... T'es un violent quand tu t'y mets", fit la voix derrière l'halfelin.
- "Attention !", lança Krido aux deux hommes encore présents sur la place.
- "Ce violon est chargé et je n'hésiterais pas à m'en resservir."

Achémix se sentait vraiment mal, il n’était pas claustrophobe, mais l’exigüité du tonneau lui donnait réellement envie de vomir, ajouté a cela la puanteur du vieux vin macéré… c’en était trop pour lui, il se plia en deux et régurgita le poulet de la veille.

*(Mouvement slowmotion) Se pliant en deux, il laisse échapper la fiole, s’en rend compte en même temps qu’il vomit, ouvre de grand yeux*
°NooOooOoOoOOOo…°…
*KABOUM, violente explosion*
La puissance dégagée par l’explosion désagrégea le tonneau et le souffle projeta le gnome à une dizaine de mètres. Tout en volant, il sourit car il se dit que cette sensation était celle qu’il avait connue lors de sa première expérience. Il tomba sur le sol et perdit connaissance…

Bâtisse en forme de U dans un Paysage montagneux et enneigé.

-« Achémix, viens voir ce que mon père a fait ! » Le gnome lâcha sa clé à molette et suivit sa copine en jetant des regards furtifs aux alentours.

-« T’es sur, Jan ? Si on se fait attraper, la punition ne sera pas de laver les toilettes… »

-« Mais oui ! viens j’te dis ! Personne n’est la, c’est les vacances ! »


Comme chaque Année, à l’école des gnomes pupilles, Achémix n’était pas parti en vacances. Pourquoi ? Car il aimait cet endroit plus que tout au monde, même s’il n’avait pas eu le loisir de comparer avec beaucoup de choses, le fait d’avoir été adopté par le père de Jan et d’être considéré comme son propre fils lui suffisait. De plus, le cadre de vie ne lui déplaisait pas, il neigeait toute l’année et lui adorait faire toute sorte de choses avec la neige, surtout créer des machines qui la lançait bien plus loin que le permettait sa propre force !
Travaillant sur un nouveau projet pour une machine récoltant la neige et la compactant sous forme très solide, il avait été dérangé par Jan, fille du directeur de l’école, avec qui il passait la totalité de son temps à testé ses nouvelles inventions.
Le bureau du directeur se trouvait en plein centre du U, au rez-de-chaussée, car –Jan connaissant le secret- si l’on appuyait sur l’accoudoir gauche de l’immense siège du père, une porte pivotait sur un escalier descendant vers une sorte de laboratoire sous terrain immense, dont le toit était soutenu par des piliers. Le père de Jan racontait que c’était autrefois la demeure de nains mais qu’ils avaient désertés la région car le minerais n’abondait pas

Arrivant dans le laboratoire, Jan couru vers le fond, Achémix lui emboita le pas. Un drap recouvrait un objet à peine de la taille d’un gnome. Jan enleva le drap.

-"Regarde!"

*attachant l’engin comme un sac sur ses épaules, et tira un petit levier, l’engin cracha du feu et Jan fit un saut de deux mètres puis retomba sur le sol*
*Achémix ouvrant des yeux immenses d’admiration mêlés de curiosité*

-"comment est-ce possible?"

-« Je sais pas, mais c’est marrant ! » dis elle en éclatant de rire, plus du à la tête du gnome qu’à sa performance.

En marchant, Achémix commença à regarder les papiers qui trainaient. Un d’eux retint son attention car un schéma de la forme de l’engin y été dessiné. Plusieurs formules incompréhensibles étaient écrites, parmi elles, il réussit à lire « acide sulfurique + acide nitrique 29°C ». Ni une ni deux, il chercha des fioles du regard.
Il trouva l’acide nitrique, puis l’acide sulfurique et courut jusqu'à son atelier en laissant son amie se débrouiller pour enlever l’engin de son dos. Arrivé, Il fit chauffer l’acide nitrique dans un bol au dessus de son feu, et versa petit a petit l’acide sulfurique. Le liquide devint huileux, mais ne produisit rien. Achémix fut déçu, lui qui pensait faire quelque chose de drôle…

Soudain il entendit un sifflement, il se retourna vers le feu, ouvrit de grand yeux, étonné. S’ensuivit une explosion qui projeta le petit gnome contre le mur, il tomba, évanoui…

Achémix sentit comme coup de marteau en mousse lui taper le crâne, ce genre de choses que l’on a après une nuit bien arrosée…
Un deuxième
Un troisième
Il reprit connaissance.

« HEHO ! Le vieux fou ! Réveille-toi !... »

Mannfred entendait des pas se rapprocher de plus en plus de sa position. Il se tenait prêt sur le côté de la porte pour assener un coup puissant. Les pas se rapprochèrent de plus en plus. Mannfred chuchota une incantation. La personne entra sur ses gardes. Au moment où elle posa le pied sur le palier de la porte, une explosion retentit.

Le garde qui traversait la porte commença à s’affoler puis vit Mannfred. A ce moment, Mannfred donna un coup. Le garde tenta de parer la lame avec son épée. Mais ce coup était guidé par magie et vint quand même se loger dans l’épaule du garde. Le garde tiraillé par la douleur se mit à crier puis s’évanouit.

Les autres gardes s’affolèrent. Entre l’explosion et les cri de douleur du garde.

« Allons aider Duzoa, l’explosion vient du temple. On s’occupera de lui après ».

Mannfred entendit des pas s’éloigner. Il pencha la tête à travers la porte. En face de la porte, donnait sur une petite ruelle derrière la maison du maire. Il n’y avait pas de garde dans la ruelle. Derrière la maison du maire, il y avait une petite porte en bois. La serrure était cassée. Les cultistes semblaient être passés par là pour capturer le représentant du village. La maison semblait être vide. Il la traversa et atterrit devant le temple où un combat avait lieu. Un vieux était étalé à l'extérieur devant la porte, blessé par une explosion. Il devait être soigné rapidement.

*Une lumière blanche sortit des mains de Mannfred. *

Mannfred donna quelque claques au vieux.

« HEHO ! Le vieux fou ! Réveille-toi »

Elle desserra ses poings crispés, les yeux rivés sur ses mains.
La rage bouillait en elle.
Klia leva les yeux et parcouru amèrement la salle remplie de villageois enfermés. Des paysans, et des ouvriers incapables.
Elle s'était faite capturée aussi stupidement qu'eux.
Elle resserra son poing, sans réussir à empêcher ses lèvres de découvrir ses dents, elles aussi serrées. Elle baissa la tête et mit son capuchon sans grâce. Elle ferma les yeux.
Le calme revenait en elle lentement, alors qu'elle se vidait la tête en s'évadant mentalement, galopant à toute allure dans une forêt luxuriante. Un peu comme celle dans laquelle elle avait grandie. Un sourire carnassier s'étira sur son visage, presque entièrement camouflé par l'ombre de son capuchon.


"OYEZ! OYEZ!..."


Elle sursauta, sortant de son rêve éveillé.

[...]
"Nous savons que deux personnes se trouvent sur les toits de la ville."


Ainsi d'autres avaient réussi là où elle avait échouée. Sa rage la reprit comme une vague déferle sur la plage.


" je vais libérer le vieux fou de la ville qui s'est réfugié dans ce tonn..."

L'homme arrêta ses paroles au moment où un son de violon atteignit ses oreilles elfiques. Elle leva la tête et aperçu la lumière du jour qui irradiait ses yeux légèrement vairons. Sans plus de réflexion, elle plongea en avant.

Elle attérit les mains les premières entre une mère qui tenait ses deux enfants et un vieillard encore dans le comas du poison. Elle ne leur prêta aucune attention, aveuglée par sa rage, son animalité et son envie irrépressible d'air frais. Ses pieds se posèrent en avant de ses mains pour la projeter d'un autre saut en direction de la porte, comme l'aurait fait un félin. En l'espace de ce second saut elle changea.
Sa silhouette s'affina. Sa peau pâle et tâchée de rousseurs se recouvrit d'un pelage orange et jaune, tacheté de noir. Sa tunique, un long manteau vert de gris serré par une ceinture se fondit en elle. Ses cheveux roux et emmêlés se raccourcirent jusqu'à faire partit de son pelage. Ses yeux s'arrondirent, son nez s’aplatit, sa bouche se mua en gueule, et de son visage il ne resta plus que son expression sauvage.

Lorsqu'elle toucha le sol, bien qu'elle ait la même posture qu'au saut précédent, ce furent des pattes qui rencontrèrent le sol. De Klia il ne restait qu'un léopard. Elle bondit bien plus loin cette fois-ci, alors qu'une explosion retentissait à l’extérieur. Elle rugit tandis que son bond suivant la propulsait à l’extérieur du temple de Douar, à l'air libre et à la lumière du soleil matinal.

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Klia, Druidesse Elfe

Sans chercher à comprendre la situation, elle bondit sur la première silhouette humaine, violette, et la projeta à terre.
Elle était toujours aveuglée par sa rage, et enivrée par le goût du sang humain qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent.

Elle n'eût donc aucune conscience de l'homme qui gueulait à quelques mètres de là, une flèche dans le dos.
Ni de celui qui s'enfuyait, une femme sur l'épaule, dans la ruelle à coté (dans laquelle une autre patrouille accourait en sens inverse).
Ni, non plus, de l'halfelin qui essayait de se battre avec un petit violon contre un homme deux fois plus grand mais terrorisé par le violon en question.
L'instinct de Klia avait décelé un instant d'hésitation sur l'homme qui se débattait sous elle quelques secondes auparavant, et elle, elle n'avait pas hésité.
Mais surtout, elle n'eût aucune conscience du quatrième cultiste, qui, sa rapière dégainée, allait l'embrochée.


Celui ci s’apprêtait à tendre le bras pour venir en aide à son camarade, lorsqu'un poignard le transperça de part en part. Il tomba à genoux, un regard impuissant pour l'homme qu'il avait voulu sauver et sur lequel les mâchoires de Klia se refermaient à nouveau.

-"Pas touche au chaton."

Le roublard derrière lui l'égorgea du poignard qu'il avait réussi à garder camouflé.


Le goût du sang humain était décidément succulent.





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Aenor courrait vers les ruelles sombres de la ville, la maigre femme se débattant sur son épaule. Bien que léger, les gesticulations de son fardeau gênaient considérablement sa course. Alors qu’il avançait tant bien que mal il sentit soudain une douleur brulante dans son bras gauche. Une flèche s’y était plantée et d’autre lui passèrent en lui sifflant autour de la tête. Ecoutant ses sens à l’affut dans sa fuite, il entendit une patrouille courant dans sa direction pour rejoindre le temple.
° Changement de plan ! Désolé !°
Il enfonça une porte sur sa droite à l’aide de la femme que le coup assomma net et s’effondra dans la bâtisse. Se relevant aussi rapidement que le vent, il repoussa le battant de la porte et bascula une armoire proche en travers. Les pas se rapprochèrent rapidement. Aenor entendit des coups contre la porte puis une voix derrière :
« Laisse on reviendra, les villageois ont l’air de se rebeller »
Il entendit la patrouille s’éloigner. Il retira la flèche de son bras en serrant les dents et sorti des bandages de son sac.

- "Par le son de mon violon et le fil de mon épée... YAHAAAAA !", s'écria Krido brandissant son archet.

Le barde dansait et jouait de son instrument pour donner de la ferveur et de la vaillance aux habitants autours de lui. Ils n'étaient pas armés ou entrainés, mais ils étaient nombreux. En face d'eux, le doute s'était installé dans l'esprit des sectateurs.
Voyant que la situation pouvait basculer, Krio pris donc fièrement les devants... avant de se rappeler qu'être devant pouvait être dangereux.

- "En avant mes amis !
Reprenez ce qu’ils vous ont pris !"

Dégageant sa lame du corps maintenant inanimé du cultiste, Erez constata la situation autour de lui. Avec tout ce qu'il s'était passé, il avait agit par réflexe, de manière quasi inconsciente. Bien qu'il ne soit pas franchement habitué à combattre aux cotés d'autres aventuriers il avait clairement identifié qui voulait sa peau, et aux cotés de qui il allait pouvoir se ranger.
Même si dans ce cas particulier, son camp était composé d'un joueur de violon, d'un gros chat et d'une vingtaine de culs-terreux armés de cailloux et de chandeliers trouvés dans le temple...

- "En avant mes amis !
Reprenez ce qu’ils vous ont pris !", commença à entonner le barde.

° J'imagine qu'il va falloir que je m'y mette aussi... °

Il avait beau être plus habitué à divertir les foules qu'a les exhorter au combat, Erez se souvint des différentes fois ou il avait réussi à éviter la bataille en persuadant ses adversaires qu'il ne se laisserait pas attraper sans qu'ils n'y laissent quelques doigts, ou plus.

«  Je ne sais pas ce que vous êtes venus faire ici, ni ce que vous voulez de ces gens, mais sachez que je suis ici sous l'autorité du seigneur de Castel d'If et qu'il est en ce moment même entrain de marcher sur Ziemia après une longue campagne pour s'y reposer. Laissez moi vous dire que s'il advient quoi que ce soit aux habitants de cette ville, il n'aura de cesse de vous poursuivre pour vous torturer et vous tuer », déclama-t-il en brandissant fièrement son majeur qui arborait tout aussi fièrement un des anneaux typiques de la noblesse de Castel d'If.

C'était une véritable bénédiction qu'il eut réussi à récupérer une chevalière durant son séjour chez les nobles. Malgré sa démise, il avait réussi à la conserver en l'avalant, puis... en la récupérant...

° Allez, espérons qu'ils mordent à l'hameçon!!°

«  Que vous soyez ici pour les pierres précieuses
Ou que vous ayez choisi de prendre nos vies,
Sachez que nous battrons vos faces disgracieuses,
Avec autant de ferveur que.. que euh... QU'UN VEAU TÊTE LE PIS »

* Erez se frappe le visage de la main, l'air défait*

° Mais qu'est-ce qu'il a bu celui la ? Il est aussi calme qu'il est poète °

Malgré ce chant pour le moins... inhabituel, le groupe de villageois semblait porté par la musique et leur regard était passé d’apeuré à vaillant et combattant. Devant tant de détermination, les cultistes commencèrent à reculer...